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Les ermites du Châtelet et la chapelle St-Anne

1610
Si vous montez à la Dent de Broc par le Châtelet, peu après avoir quitté le pâturage de la Gissetaz, vous trouverez un gros bloc de rocher auprès duquel subsiste un mur en partie démoli. Ce sont les ruines de l'Ermitage de Sainte Anne.

En effet, à l'exemple de Saint Nicolas de Flüe, des Ermites choisirent cet endroit paisible pour vivre dans la prière et le renoncement. Le premier s'y établit en 1607 et pendant plus de vingt ans, jusqu'en 1736, de nombreux ermites lui succédèrent.D'aucuns étaient prêtres, la plupart laïcs. Un sanctuaire fut construit pour mermettres aux ermites de se loger et de célébrer la messe, ceux qui étaient prêtres.
La Commune de Gruyères se montra très généreuse envers ces ermites, estimant qu'ils attiraient les grâces du ciel sur la contrée. Elle leur fournissait du bois, des habits, des chaussures afin de leur permettre de voyager. De nombreux dons leur permettaient de vivre, quoique modestement. Quand l'un d'eux mourait, plusieurs candidats demandaient la faveur de le remplacer.

En 1736, après la mort du dernier ermite, le sanctuaire de Sainte Anne, qui avait été dévasté, fut détruit en accord avec l'évêque et avec les autorités de Gruyères. La cloche et l'autel furent transférés à Epagny. De fait, en 1740 on posa la première pierre de la Chapelle de Sainte Anne d'Epagny. L'autel figure encore dans cette chapelle, à droite en entrant.

* Extrait de «Petites histoires de Gruyères et du Comté» d'Alexandre Overney.